LES FEMMES SERAIENT LES GRANDES PERDANTES DE LA RETRAITE A POINTS
Dans un système à points, plus le salaire est élevé, plus le nombre de points acquis est important. Ainsi, les temps partiels « imposés » à beaucoup de femmes ouvriront peu de droits. Pour rappel près de 40% des salariés de nos magasins Carrefour Market sont à temps partiels, majoritairement en caisse et majoritairement des femmes.
Dans le système actuel, les mères de famille valident 8 trimestres par enfant. Cela leur permet d’atteindre plus facilement le nombre de trimestres exigé pour. Une retraite à taux plein à l’âge légal (gain de 2 par enfant). Ainsi, 70% des femmes partent aujourd’hui au taux plein à 62 ans, malgré des périodes de chômage et de maladie.
Dans le système proposé, ces majorations de trimestres sont supprimées et il faudra attendre 64 ans au mieux pour ne pas subir de décote.
Dans le système actuel, les mères et les pères ayant eu au moins 3 enfants bénéficient chacun d’une majoration de 10%. Dans le système à point, cette majoration de pension passe à 5% au premier enfant, au bénéfice soit de la mère, soit du père. Il sera alors plus intéressant que celui dont le salaire est le plus élevé en ait le bénéfice… majoritairement le père, à condition que les deux vivent encore ensemble !
89% des bénéficiaires de pension de reversions sont aujourd’hui des femmes, dont un quart ne dispose que de cette source de revenu. Si la réforme est adoptée, les pensions de réversion seront servies au plus tôt à 62 ans (contre 55 ans aujourd’hui) … voir 64 ans pour éviter la décote.
De plus les conjoints survivants divorcés n’auront plus droit à la pension de réversion (45% des mariages se soldent par un divorce). Alors que ce sont les femmes, qui la plupart du temps, sacrifient leur carrière (et donc leur évolution salariale) pour s’occuper de la famille. Sans parler du fameux plafond de verre qu’est la maternité. Avec le nouveau système ce sera le dernier conjoint qui en bénéficiera à 100%.
Pour conclure, notre pays est véritablement le pays des droits de l’homme… et non ceux de la femme.
