La Cgt Market fait-elle de la glottophobie ?

Rédigé le 06/10/2020


La discrimination linguistique (également appelée glottophobie) est une xénophobie fondée sur le mépris de la langue de l'autre et ou de discrimination fondée sur la langue. 

Plus précisément, le sociolinguiste et professeur à l’université de Rennes 2, Philippe Blanchet, a forgé ce mot pour désigner les discriminations linguistiques de toutes sortes et qu’il définit ainsi : « le mépris, la haine, l’agression, le rejet, l’exclusion, de personnes, discrimination négative effectivement ou prétendument fondés sur le fait de considérer incorrectes, inférieures, mauvaises certaines formes linguistiques (perçues comme des langues, des dialectes ou des usages de langue) usitées par ces personnes, en général en focalisant sur les formes linguistiques.


Chez Market, nous sommes face à une telle situation. En effet Maria Thomine (Déléguée Syndicale Nationale) est élue au CSE de l’Ile de France, elle y exerce les fonctions de trésorière. Maria est péruvienne et s’exprime dans un français impeccable avec un accent qui ne masque pas ses nobles origines.

Pourtant, elle est la cible des élus Cgt de la même instance, dont, comble de l’ignominie, deux d’entre eux détiennent un mandat national de leur syndicat. A mainte reprises ils font référence à son accent et plus particulièrement dans un mail de l’un d’eux au sujet d’un différend portant sur des frais de déplacement :

« Je sais que vous avez des difficultés pour vous exprimer, surtout par écrit mais vous auriez pu essayer de "motiver" vos modifications de montant...que je conteste ! »

Il a récidivé dernièrement lors d’un CSE Ile de France en comparant Maria Thomine à Henri Krasucki qui avait bafouillé lors d’un discours public, rendu célèbre de par ces multiples diffusions dans les bêtisiers. Les hésitations de Monsieur Krasucki étaient les séquelles des traumatismes causés par son incarcération dans les camps de Buchenwald et d’Auschwitz.

Ces élus de la Cgt font preuve d’un mépris qui n’est autre qu’une forme de discrimination à l’encontre de Maria. Bien entendu, la DRH régionale ne voulant pas être la cible de ces énergumènes, n’intervient que mollement et inefficacement pour que cette situation cesse.

FO pose la question, la CGT Market est-elle raciste et sexiste ?

S’en seraient-ils pris à un homme qui a un accent étranger ou régional ?

J’ai honte pour les adhérents et élus de ce syndicat, qui n’ont pas conscience des valeurs nauséabondes et abjectes portées, et assumées par leur représentants nationaux.