Coronavirus : Comment fonctionne l’arrêt de travail pour risque de Covid-19, mis en place dimanche dernier?

Rédigé le 13/01/2021


EPIDEMIE  L’arrêt de travail pour risque de Covid-19 permet de se mettre en arrêt au moindre symptôme ou doute de coronavirus. Néanmoins, quelques procédures sont à respecter

Dimanche dernier, l’arrêt de travail pour risque de Covid-19 entre vigueur, et ce au moins jusqu’au 31 mars. Un dispositif très spécial : il est sans délai de carence ni condition d’ouverture du droit et ne nécessite pas un passage chez le médecin en amont.

Le but de ces démarches facilitées est que les Français ne prennent aucun risque en cas de doute d’infection au coronavirus, afin d’éviter de contaminer leurs collèges au travail. « Les Françaises et les Français sont très conscients des enjeux qui s’attachent à s’isoler dès l’apparition des premiers symptômes. Notre devoir est de lever tout frein pour qu’ils respectent ce principe », a ainsi justifié le ministre de la Santé Olivier Véran dans un communiqué.

Comment cela fonctionne ?

Tous les salariés, publics comme privés, peuvent bénéficier de cet arrêt de travail à partir du moment où ils constatent des symptômes pouvant être liés au coronavirus, mais aussi pour tout cas contact, et qu'ils sont dans l’incapacité de faire du télétravail.

Dès les premiers symptômes constatés, le travailleur doit se déclarer sur declare.ameli.fr ou declare.msa.fr, où il recevra un justificatif à fournir à son employeur. Une fois cette démarche effectuée, le travailleur doit effectuer un test (antigénique ou PCR) dans les 48 heures, et se reconnecter sur le site de sa déclaration pour indiquer date et lieu de dépistage.

Une indemnisation quasi complète

Trois options : si le test est négatif, l’arrêt de travail se termine et le travailleur doit retourner au boulot. Si le test est positif, l’arrêt maladie est prolongé, et le travailleur bénéficie, à partir du lendemain du résultat, d’un arrêt maladie sans délai de carence. Néanmoins, pour éviter tout risque de fraude, l’Assurance maladie s’engage à mener un suivi « systématique, avec deux à trois appels téléphoniques sur sept jours ». Enfin dernière possibilité, si le test est négatif mais que les symptômes persistent (une éventualité étant donné que les tests ne sont pas fiables à 100 %), un médecin doit alors être consulté pour obtenir un nouvel arrêt de travail.

L’indemnisation du salaire se fait dès le premier jour d’arrêt et ce jusqu’à l’obtention du résultat du test. « Le salarié reçoit une indemnité journalière versée par l’Assurance-maladie, à hauteur de 50 % du salaire brut, et une indemnité complémentaire versée par l’employeur, de 90 % du salaire brut, dès le premier jour d’arrêt. Le taux de remplacement atteint 99 % du salaire net », a déclaré Olivier Véran sur France Info.